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Mais lis donc dans l'train !
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30 juillet 2009

Jonathan Livingston le goéland, Richard Bach

9782290334676_cb Librio, 93p.

La première fois que j'entends ce titre, j'ai dix ans, je vends des livres sur une brocante, une fille de mon âge arrive, et me demande si j'ai ce bouquin-là. Je n'en ai jamais entendu parler ; moi qui dévore tout ce qui me tombe sous la main, je suis bien obligée de hocher la tête, ça non, j'ai pas... Et j'oublie.

Je ne sais pas pourquoi cette scène-là m'a marquée. Peu importe. La deuxième fois que j'entends ce titre, c'est au mois de juin, sur les berges du Rhône, de la bouche d'une demoiselle avec qui je viens de passer mon année à Dublin.

Alors quand le Librio est là, sur le présentoir au bout du couloir, je le prends, et le lis quelques heures plus tard, avant de me coucher.

Jonathan est un goéland, mais contrairement à ses semblables, voler pour trouver à manger ne l'intéresse pas. Ce qu'il veut, lui, c'est considérer le vol comme une fin, et pas seulement comme un moyen. C'est atteindre la perfection, dépasser ses limites. Alors il s'entraîne. A toute heure du jour et de la nuit, et en créant une distance bientôt infranchissable avec sa famille. Exclu du camp, Jonathan ne sait s'il doit se réjouir de sa liberté et en profiter, ou devenir un oiseau comme les autres. Mais il rencontre bientôt des amis qui défendent la même philosophie que lui. Au fil des pages, Jonathan se perfectionne, apprend le vol à d'autres, et fait de sa passion un art de vivre, une révolution, et finit par trouver sa place.

Ce joli conte philosophique a rencontré un succès incroyable dans le monde entier. Les photographies des goélands entre les pages permettent de respirer entre deux paragraphes, de s'imprégner des phrases, du message que l'auteur explique avoir voulu passer : "Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être". Je crois que l'histoire m'aurait semblé beaucoup plus percutante il y a quelques années, mais même aujourd'hui, je relève le défi.

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